Un milieu naturel à protéger : rivières et canyons
Le canyoning est un sport qui se pratique dans un milieu naturel sensible : l’écosystème de la rivière. Le passage répété de groupes de canyonistes dans un lit de rivière ou un canyon peut avoir des effets néfastes sur l’écosystème du cours d’eau, particulièrement marqués à certaines périodes de l’année et dans certaines conditions sèches.
Les invertébrés benthiques
Les invertébrés sont les premiers occupants en nombre des cours d’eau et sont pour une part d’entre eux invisibles à l’œil nu pour un marcheur ou un canyoniste.
Les invertébrés visibles (macros-vertébrés) vivent soit dans les premiers centimètres du lit du cours d’eau (benthos) soit dans l’eau ou en surface : vers, mollusques, crustacés, larves d’insectes et insectes adultes.
Les poissons
Les canyons se classent parmi les « têtes de bassin versant », correspondant à la « zone à truites » (première catégorie piscicole). Parmi les différentes espèces, l’espèce phare est la truite Fario. De novembre à janvier, la truite Fario va rechercher des environnements en eaux peu profondes sur graviers pour se reproduire et pondre ses œufs : la frayère. de janvier à avril, les œufs vont éclore pour libérer les larves qui deviendront des alevins qui descendront le cours d’eaux. Il est particulièrement nuisible à l’espèce de pratiquer le canyoning de manière inconsidérée dans les zones de frayère lors des périodes de ponte et d’éclosions des œufs de janvier à avril.
La faune ripicole
La faune ripicole est la faune qui vit et qui croit sur les rives des eaux courantes comme les ruisseaux. Le passage répété d’êtres humains sur les rives va dégrader l’habitat des espèces s’y trouvant :
- Oiseaux : cincle plongeur, martin pêcheur, bergeronnette grise et des ruisseaux, rapaces fréquentant les falaises
- Batraciens : crapauds et grenouilles, salamandres et tritons
- Reptiles, Mammifères, Chauve-Souris, …
Protéger l’écosystème et respecter ses riverains
La pratique du canyoning doit s’accompagner de certaines précautions pour limiter l’impact de l’activité sur le milieu naturel et sur les riverains des cours d’eau. Afin de protéger l’écosystème, il faut veiller à éviter absolument la pratique de novembre à avril dans les zones de reproduction des truites et en période d’étiage très sévère par exemple en été lors de sécheresse.
Éviter le piétinement des zones graviers-cailloux-galets : ce sont les zones préférées par les invertébrés « sensibles ». Éviter de déranger la faune ripicole en restant discret. Et toujours respectez les riverains, pêcheurs et autres usagers des rivières.
N’hésitez pas à faire appel à un guide professionnel de canyoning qui connait les risques encourus par les écosystèmes. Il vous fera découvrir ce milieu naturel sensible en respectant au maximum les règles de préservation de la vie des cours d’eaux.
Pour en savoir plus découvrez la documentation technique du CEN Rhône Alpes.
Adapter son matériel pour protéger le milieu de la rivière
Nous prenons toutes les précautions pour limiter notre impact sur l’écosystème des canyons : nos équipements sont respectueux de l’eau des rivières, nous essayons de limiter l’usure des pièces plastiques et métalliques de nos équipements individuels (combinaison, harnais, corde, mousquetons, etc.) en évitant les frottements sur le rocher. Par exemple, dans le canyon de Chaley qui ne nécessite pas de longes avec des mousquetons métalliques, nous n’en utilisons simplement pas, seul un mousqueton à vis avec un descendeur sur votre pontet de baudrier sera là pour les rappels. Le guide ne conserve que le seul matériel métallique nécessaire à la sécurité sur son baudrier et n’est pas une quincaillerie ambulante qui frotte sur tout ce qui bouge.
Pour éviter la contamination des cours d’eau, nous utilisons des produits de désinfection biodégradables et nous les appliquons avec parcimonie. Nous demandons aux clients d’avoir des chaussures propres sans produits chimiques de type peinture ou solvant dessus et d’éviter l’usage de produits cosmétiques et de crème solaire avant l’activité, particulièrement en période d’étiage et de sécheresse.
Adapter ses déplacements et réduire son empreinte carbone
Pour limiter votre impact sur l’environnement et le réchauffement du climat, le site vous indique l’empreinte Carbone de vos déplacements pour faire du canyoning sur les différents sites et canyons.
Le réchauffement climatique cause de profonds changements dans nos activités de pleine nature : assèchement des cours d’eau pour le canyoning ou disparition des glaciers en haute montagne. Pour avoir une chance de limiter le réchauffement climatique, il nous faut agir.
Lorsque cela est possible, nous proposons une approche en transports en commun et en modes doux (vélo ou marche à pied). Nous vous encourageons à covoiturer quand cela est possible.