Gorges du Verdon : les mains dans le sel au Styx

Les mains dans le sel est une grande voie d’escalade des gorges du Verdon ouverte en 2007 lors d’un stage BE escalade organisé par le CREPS de Chalain. Cette grande voie moderne possède un caractère très particulier puisqu’elle se déroule dans un endroit reculé des gorges, le mur du Styx, juste au-dessus du Verdon, sur de beaux murs verticaux ou déversants. L’ambiance y est démente, l’escalade enthousiasmante. Récit et visite en images avec Kassia.

Lionel Catsoyannis aura déniché de bien belles parois au Verdon dans les années 2000 et c’est accompagné de stagiaires BE escalade du CREPS de Chalain qu’il signe cette voie en 2007 alors que Marc Obstetar est responsable de la formation. Passé par le même CREPS en 2008 pour mon UF 2 terrain d’aventure dans le Verdon, je n’aurai pas eu la chance d’ouvrir une voie aussi belle. C’est un peu en hommage à cette formation disparue à Chalain en 2012 avec l’arrivée du DE escalade que je suis allé parcourir cette voie de 9 longueurs pour 270 mètres.

Escalade sur le mur du Styx à l’Imbut : un coin reculé et sauvage des gorges du Verdon

L’accès de la voie est tout une affaire : du belvédère du Maugué, on emprunte le sentier du même nom,  un chemin de chèvres qui descend en direction du Verdon en suivant les petits points rouges. Descente qui nous amène à une bifurcation vers la gauche qu’il ne faut pas manquer après une grotte/baume pour rejoindre le premier rappel. Une fois celui-ci effectué, comme souvent au Verdon, on devine qu’on ne peut plus faire demi-tour. Une vire équipée de cordes fixes conduit au second rappel. Celui-ci s’effectue en fil d’araignée à l’aplomb du relais où l’on rejoint 50 mètres plus bas une petite baume logée au-dessus du Verdon devant les yeux ébahis des randonneurs.

Les 2 premières longueurs peuvent surprendre car elles se déroulent sur un rocher un peu lisse où il faut trouver les pieds qui tiennent… courage c’est technique mais l’équipement est rassurant. Passées ces 2 longueurs, la suite est majoritairement en fissure et c’est juste magnifique. La longueur en 7a (L3) suit une fissure bien physique qui se remonte en une séries de dülfers et compressions. Cette longueur est parfaitement (trop ?) équipée et se fait bien à vue.

Le 6c+ qui suit (L4) en fissure dièdre est grisant : rocher gris avec concrétion avec un poil de dévers et d’engagement entre les points. Le Verdon est juste en-dessous : magique.

La suite se déroule sur un mur vertical fissuré en 6a (L5) très grimpant mais ou l’on peut délayer après les longueurs plus dures du départ, majeure pour cette difficulté, la longueur conduit au fil du pilier. Au relais, on voit à travers le rocher et on devine qu’on est sur un vague éperon décollé en équilibre ! La longueur de 6b qui suit est d’anthologie (L6). Du relais on remonte une proue déversante sur bonnes prises. L’ambiance est juste démente !

Une traversée en 6a+ (L7) plein gaz sur la droite nous emmène dans un beau mur jaune orangé plein de concrétions.

Après une longueur en 6b (L8) en traversée sur un rocher gris très caractéristique du Verdon, on sort sur l’arête sommitale qu’on suit sur une centaine de mètres. Cette sortie typée montagne est la cerise sur le gâteau : on retourne à la voiture avec la banane !

Découvrez sur le blog les autres voies des gorges du Verdon : page sur les gorges du Verdon

Retrouvez mes stages d’escalade dans le Verdon sur mon site pro Équilibre Vertical.